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Lettres choisies du révérend père De Smet/ 21

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Victor Devaux et Cie ; H. Repos et Cie (p. 309-322).
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XXI


Louisville (Kentucky), 27 mai 1855.

J’ai reçu votre excellente lettre. Je l’ai lue avec un plaisir inexprimable et avec la plus grande consolation. Je saisis mes premiers moments de loisir pour satisfaire à votre demande, en vous donnant mes idées sur l’Amérique et sur l’État de Kentucky,[1] où je me trouve en ce moment et dont je viens de parcourir une bonne partie.

Les États-Unis seraient vraiment la merveille du monde si l’état moral du pays correspondait au prodigieux développement de ses ressources matérielles, à la progression ascendante du nombre de ses habitants, à l’immensité de son territoire, à la prospérité toujours croissante de son commerce. Il y a à peine soixante et dix ans que tout le pays à l’ouest des monts Alleghanys, pays maintenant si peuplé, n’était qu’un vaste désert, où erraient çà et là à l’aventure quelques faibles tribus sauvages, décimées par les guerres et les maladies. Sur les eaux de ces fleuves qui arrosent tout le milieu du continent, et où se croisent aujourd’hui des centaines de grands et splendides bateaux à vapeur, pleins de passagers, surchargés de marchandises, on ne voyait alors que le canot solitaire, fait d’un tronc d’arbre, descendant ou remontant péniblement le courant, portant sa petite bande de guerriers sauvages, couronnés de plumes d’aigle et de vautour, et armés d’arcs et de massues grossières. Maintenant le long de ces eaux s’élèvent, comme par enchantement, des centaines de villes et de villages. Partout des champs cultivés avec leurs fermes et leurs granges remplies de grains  ; partout des troupeaux de bœufs et de chevaux, paissant sur les collines et dans les plaines naguère couvertes d’épaisses forêts. Des chemins de fer et des routes pavées mènent à des colonies sans nombre répandues dans l’intérieur du pays. L’Anglais, l’Irlandais, l’Allemand, le Français, des émigrés de tous les pays de l’Europe sont venus ici dans l’espoir de se créer une condition aisée qu’ils ne trouvaient pas à réaliser dans leur pays natal trop peuplé. Mais l’état moral de cette contrée est bien différent du tableau qu’on fait de sa prospérité matérielle. Ici tous les vices et tous les crimes de l’Europe se retrouvent, avec les mêmes nuances odieuses, et parfois avec une plus grande noirceur. Les révolutionnaires, les criminels relâchés ou échappés à la justice, les vagabonds de tous les pays, les faillis cherchent ici un refuge et augmentent la désorganisation morale que le protestantisme américain, sous toutes ses différentes formes, ne fomentait déjà que trop par ses principes destructeurs.

L’on eût pu espérer que dans ce pays qui se vante d’une tolérance et d’une liberté sans exemple, la religion catholique eût été, sinon protégée, du moins mise à l’abri de la persécution. Mais il n’en est plus ainsi. Une secte s’est élevée sous le nom de Know-nothing, qu’on pourrait appeler le parti des hommes grossiers et ignorants. Un des principaux objets de leurs efforts est d’anéantir, s’il est possible, notre sainte religion dans les États-Unis. C’est une société secrète dont les membres sont liés par des serments abominables. Elle étend ses ramifications sur tout le territoire de l’Union. Leur fureur s’est déjà signalée par l’incendie des églises en plusieurs endroits ; par des insultes prodiguées aux prêtres et aux religieuses ; par des lois tracassières sur la propriété ecclésiastique qu’ils ont faites dans plusieurs États et menacé d’établir partout où ils parviendront au pouvoir.[2]

Le Kentucky manifeste un esprit plus conservateur et se montre plus réellement juste qu’une grande partie des autres États. Sa prospérité matérielle, la fertilité de son sol, la beauté de ses sites, ses curiosités naturelles, son passé historique le mettent au rang des États les plus favorisés sous tous les rapports.

Le nom de Kentucky, donné au pays par les sauvages, signifie en leur langue une terre sombre et sanglante. C’est qu’anciennement ce territoire fut le théâtre de guerres meurtrières entre les diverses tribus du désert.

Il y avait là de grands troupeaux de buffles, de cerfs et de chevreuils, qui erraient dans les plaines et des prairies couvertes d’une herbe longue et très-nourrissante, parsemée de plantes sauvages. Les Indiens n’y faisaient point leur demeure habituelle. Chaque saison, au temps de la chasse, ils y venaient, de tous les pays environnants, faire leurs approvisionnements d’hiver. Des tribus ennemies s’y rencontraient  ; leurs querelles héréditaires, envenimées de génération en génération par des représailles réciproques, amenaient des combats fréquents.

En 1769 ; s’avança dans cette terre sombre et sanglante le célèbre colonel Daniel Boone,[3]dont le nom fait supposer une famille belge émigrée en Amérique. Cet homme courageux établit le premier sa cabane solitaire au milieu de ces immenses forêts, n’ayant d’autre secours pour se défendre contre les attaques des sauvages que sa prévoyance, son sang-froid et sa bravoure. Ses aventures, qui le firent connaître par un voyage qu’il entreprit dans les districts peuplés des bords de l’Atlantique, attirèrent autour de lui de nombreuses familles venues du Maryland et de la Virginie. Elles formèrent deux colonies principales, à une distance de quinze milles l’une de l’autre, et devinrent ainsi le noyau de l’État florissant du Kentucky.

Pendant plusieurs années, jusqu’en 1797, les colons furent en butte à des attaques fréquentes de la part des Peaux-rouges, qui envahissaient leurs hameaux, brûlant et saccageant tout ce qu’ils rencontraient sur leur passage. Maintenant il ne reste presque plus de traces de ces superbes maîtres du désert : la figure du sauvage, son cri de guerre perçant et terrible, qui jadis jetait l’épouvante dans toutes les plaines et dans toutes les forêts, ne sont guère aujourd’hui plus connus au Kentucky que dans les pays d’Europe. Les sauvages ont été exterminés ou refoulés dans les plaines au delà du Missouri.

Cependant Boone voyait le nombre des habitants civilisés s’augmenter autour de lui. Il s’aperçut bientôt que le pays était trop rempli, que la population s’y trouvait trop à l’étroit, qu’il lui fallait une nouvelle terre, un pays plus libre. Il se retira donc, avec sa famille et ses troupeaux d’animaux domestiques, au delà du Mississipi, dans une région éloignée où les colons blancs n’avaient pas encore pénétré. Là se trouvant de nouveau seul, il lutta, par ses talents et son courage, contre une nature sauvage et inculte, contre des hordes nombreuses de guerriers sanguinaires et hostiles aux invasions qu’y faisaient les blancs.

L’État du Kentucky s’étend au nord, le long de l’Ohio, sur une distance d’environ un millier de milles anglais ; il est séparé du Missouri à l’ouest par le Mississipi et vient se terminer à l’est, au pied des monts Cumberland, qui le séparent de la Virginie. Le sol produit en abondance le froment, le maïs, le tabac, le chanvre et la plupart des fruits de votre latitude. Il abonde en points de vue pittoresques. Rien n’est plus agréable, au printemps, que de naviguer sur l’Ohio, en bateau à vapeur, entre ces rives bordées tantôt de rochers escarpés, tantôt de belles plaines couvertes de blés, tantôt de collines boisées où les chênes de diverses espèces, le peuplier, le hêtre, le sycomore, la vigne sauvage, le châtaignier et le noyer se rencontrent, se mêlent, se croisent et entrelacent leurs branches épaisses, offrant l’aspect grandiose et unique des forêts vierges. De distance en distance, au milieu de cette belle nature qui mérita à l’Ohio le nom de la belle rivière, des villes nouvelles s’élèvent comme par enchantement et étalent aux yeux tous les fruits de la civilisation active des cités les plus commerciales de l’Europe.

La partie orientale du Kentucky et les bords de l’Ohio possèdent de riches mines  ; d’épaisses couches d’une pierre blanche, propre à être taillée ou convertie en chaux, se trouvent, à quelques pieds sous terre, dans presque toute la partie du nord. Près de Lexington, la première ville fondée au Kentucky, on a découvert des momies qui ressemblent, dit-on, à celles d’Égypte. Vers le nord de cette ville, sur les bords du Blue-Lick, on trouve une grande quantité de pétrifications, parmi lesquelles on remarque les ossements du mammouth[4] et du mastodonte[5]

Aux environs de notre collège Saint-Joseph, à Bardstown, que j’ai visité au mois d’avril dernier, la surface du sol est également couverte de différentes espèces de pétrifications. L’on y trouve

en abondance les trilobites fossiles[6] ainsi que plusieurs autres. La pierre à chaux y est aussi très-abondante  ; elle appartient généralement à cette classe qu’on désigne en géologie par le nom de pierre calcaire inférieure de la seconde formation  ; elle est mêlée d’une grande quantité de particules ferrugineuses, et les couches en sont si étendues et si riches qu’elles suffiraient à bâtir des villes entières.

Dans le sud-ouest du Kentucky, on trouve des cavernes d’une étendue surprenante. À une distance d’environ soixante et dix milles du collège, existe la plus fameuse appelée, à cause de ses énormes dimensions, Mammouth Cave ou la Caverne monstre et qu’on évalue à une longueur de 8 à 10 milles. Elle attire des milliers de visiteurs, venant de toutes les parties des États-Unis. C’est, sans contredit, l’une des curiosités les plus étonnantes du monde, ou plutôt, c’est tout un monde souterrain, avec ses montagnes, ses précipices, ses rivières, ses rives escarpées, ses dômes majestueux qui paraissent comme des temples bâtis des mains de la nature et défiant l’art d’égaler la hardiesse de ses hautes et immenses voûtes suspendues sans colonnes. La caverne a plusieurs allées ou galeries, comme les catacombes de Rome. Personne n’oserait s’y engager sans guide  ; il est bien probable qu’on ne retrouverait jamais l’entrée, à cause des innombrables détours de ce labyrinthe naturel.

Dans cette caverne règne une égalité de température remarquable : les froids de l’hiver y pénètrent à peine et les chaleurs de l’été y laissent un air doux et modéré. En descendant dans ces lieux, on entre dans une région aussi sombre que le Tartare de Virgile. Nul rayon du soleil n’y pénètre. Chacun porte à la main son flambeau. Cette lumière pâle, ce demi-jour ajoute à la sublimité du spectacle, surtout quand on rencontre quelque endroit incrusté de stalactites. Là, le reflet des flambeaux semble changer les voûtes et les parois de la caverne en une masse continue de pierres précieuses. La galerie principale, celle qu’on suit ordinairement, conduit à une distance de onze milles. Tantôt elle s’allonge comme le couloir d’un palais  ; tantôt elle abaisse sa voûte de manière qu’il faut y passer en rampant, et qu’elle forme même un passage si étroit, qu’on l’appelle la misère de l’homme gras  ; ailleurs la galerie se déploie en salles immenses et élève ses voûtes à trois cents pieds de hauteur  ; puis, s’arrêtant devant une montagne composée de rochers brisés, ou s’ouvrant en précipice, elle s’enfonce dans de nouvelles profondeurs, menaçant de vous mener jusqu’au centre de la Terre. Dans ces grandes salles, la nature s’est plu à dessiner les formes les plus fantastiques ressemblant à des objets d’art, des champs, des vignes, des arbres, des statues, des piliers, des autels, formant autant de sculptures en stalactites produites par l’action de l’eau filtrant à travers les rochers et continuée durant de longs siècles. En traversant cette grande galerie, on passe, à deux reprises, une rivière profonde et rapide  ; on n’en connaît ni la source ni la sortie. Elle nourrit des poissons blancs et des écrevisses, dont, on trouve les espèces dans presque toutes nos rivières, mais qui sont ici entièrement dépourvus d’yeux et évidemment créés pour vivre privés de lumière dans cette rivière souterraine. Il est un endroit où il faut naviguer pendant environ dix minutes avant d’arriver à l’autre bord. On rencontre là une belle voûte, parfaitement disposée pour répéter plusieurs fois l’écho. Le Magnificat, qui y fut chanté en ma présence par quelques voix, produisit un effet que le chœur le plus nombreux d’une cathédrale ne pourrait rendre, tant les échos augmentent le volume et adoucissent l’harmonie des sons. Le silence sublime de ces lieux, la lueur des torches reflétée dans les eaux souterraines, le battement en mesure des rames, l’idée d’un monde suspendu au-dessus de votre tête et si différent de celui où l’on est, tout produit sur l’âme une impression qu’on ne saurait décrire.

En retournant vers l’entrée de la caverne si on la visite en été, on ressent un effet semblable à celui que cause un voyage par mer quand on approche du port : quoiqu’on n’ait passé sous terre que la plus grande partie d’un seul jour, on respire de loin l’odeur des fleurs et des plantes. Les impressions produites par ces merveilles souterraines sont si profondes, que la vue de la verdure des champs, les brillants rayons du soleil, le plumage varié des oiseaux qui chantent sur les arbres, font croire que l’on entre dans un monde nouveau. Retournons au collège de Saint-Joseph. Bardstown, où il se trouve, fut le premier siège épiscopal érigé à l’ouest des monts Alleghanys. C’est de là que Mgr Flaget, le premier évêque, gouverna son immense diocèse avec un zèle si admirable. Aujourd’hui que le siège a été transféré à Louisville, la cathédrale de Bardstown appartient au collège et est devenue une église paroissiale. Le collège[7] a environ deux cents élèves, pour la plupart internes  ; Mgr Flaget, avant sa mort, l’avait placé sous la direction de la Compagnie de Jésus. Bardstown est comme le centre d’un cercle de maisons religieuses qui se trouvent aux environs. D’un côté sont les Dominicains, au couvent de Sainte-Rose, près de la ville de Springfield  ; de l’autre, les Trappistes, établis depuis quelques années près de New-Haven. Il y a plusieurs établissements de Lorettines et de Sœurs de Charité.

La ville forme à peu près le milieu du district, où se trouvent réunis presque tout ce qu’il y a de catholiques dans le diocèse de Louisville. Ils sont au nombre d’environ 70, 000.[8]

C’est aussi dans ces environs qu’au commencement de ce siècle le très-révérend M. Nerinckx, Belge,[9] s’illustra par ses travaux apostoliques et laissa parmi le peuple l’impression de son zèle et de ses vertus. Il fonda, en 1812, la congrégation de religieuses connues ici sous le nom de Sœurs de Lorette ou Lorettines. Cette société fervente est le plus beau monument de sa charité et de son ardeur pour le service de Dieu. Elle est répandue dans différentes parties des États du Kentucky et du Missouri, dans le Kansas, parmi les Indiens Osages et dans le Nouveau-Mexique.

Je dois couper court. Le temps presse : je n’ai que quelques instants pour me mettre en route. Je pars pour Chicago et Milwaukee. Adieu, ne m’oubliez pas.

Mon très-cher Charles,[10]
Votre oncle tout dévoué,

P. J. De Smet, S. J.

    mastodonte. Genre de mammifères fossiles de l’ordre des Pachydermes, famille des Proboscidiens, créé par G. Cuvier pour des débris d’animaux voisins des éléphants. C’est principalement dans les terrains tertiaires supérieurs que l’on trouve les débris de Mastodonte, et ils ne sont qu’accidentellement mélangés à des ossements d’éléphants. Ces animaux semblent avoir habité toutes les parties du globe, car on en rencontre dans les deux Amériques, dans une grande partie de l’Europe, dans les Indes et en Australie  ; cependant on n’en a pas encore découvert jusqu’ici en Afrique. — L’espèce de Mastodonte la plus anciennement connue et la plus grande de toutes est le Grand Mastodonte (Mastodon giganteum, Cuvier), que l’on désigne quelquefois sous les noms de Mammouth, d’Éléphant de Sibérie et d’Animal de l’Ohio. — On rencontre des os de ce Mastodonte dans toutes les parties tempérées de l’Amérique septentrionale, le plus souvent dans les lieux salés et humides  ; ces os ne sont pas roulés et gisent à peu de profondeur  ; quelquefois on les trouve dans une situation verticale, comme si les animaux s’étaient simplement enfoncés dans la vase  ; ces os sont généralement teints et pénétrés de substances ferrugineuses, et accompagnés, assure-t-on, d’ossements d’animaux encore existants. On en a indiqué des débris dans quelques parties de l’Europe septentrionale, y compris la Belgique. Une dizaine d’espèces, plus ou moins authentiques, sont rangées dans ce genre. —

    Les deux auteurs qui ont publié les travaux les plus intéressants sur les Mastodontes sont : G. Cuvier dans les Ossements fossiles, et de Blainville, dans son Ostéographie, fascicule des Éléphants. — (Encyclop. du XIXe siècle.) (Note de la présente édition.)

  1. Le Kentucky, dont la capitale est Frankfort, fut admis dans l’Union le 1er juin 1792. Sa superficie est de 37 680 milles carrés. Sa population était, en 1860, de 155 684 habitants, dont 225 483 étaient des nègres ou esclaves. En 1870, elle était de 1 309 128. (Note de la présente édition.)
  2. Le parti des Know-nothings n’a eu heureusement qu’une existence de très-courte durée. Il est mort et ne ressuscitera très-probablement plus. (Note de la présente édition.)
  3. Son nom a été donné à une ville du Kentucky qu’on appelle Booneville ; et dans le Missouri il existe un comté appelé Boone County. (Note de la présente édition.)
  4. Mammouth (mamm.). Une espèce fossile d’éléphant porte ce nom vulgaire et, dans la méthode zoologique, celui d’Elephas primigenius (Camper). Sur cet animal, les molaires sont marquées de nombreux sillons, ordinairement très-serrés et moins festonnés que dans aucune autre espèce  ; la tête est assez allongée  ; le front excavé  ; les incisives, qui sont très-longues, sortent des alvéoles prolongés en une espèce de tube. C’est dans les terrains supérieurs de certaines parties de l’Europe, notamment en Sibérie, que l’on a découvert les débris de cet éléphant. Outre l’Elephas primigenitis, on a distingué deux autres espèces, également fossiles, qui doivent être placées dans le même groupe : ce sont l’Elephas meridionalis, qui se rapproche beaucoup du primigenius et l’Elephas priscus (Goldfuss), dont les molaires sont très-semblables à celles de l’éléphant d’Afrique.
  5. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées p325
  6. Les Trilobites constituent la troisième des six grandes divisions établies par Milne Edwards dans la classe des Crustacés, et ils sont placés par le savant zoologiste entre les Isopodes et les Branchiopodes. Ces animaux sont tous fossiles et n’ont aucun représentant parmi les crustacés actuels. Leur corps est composé d’une série d’anneaux, et divisé en trois lobes par deux dépressions latérales : de là le nom par lequel on les désigne. Leurs pattes étaient membraneuses. La seule espèce qu’on ait trouvée ayant conservé encore ses appendices est la Calymène d’Amérique. (Note de la présente édition.)
  7. Depuis plusieurs années, le collège de Bardstown n’existe plus.
  8. La population catholique du diocèse de Louisville est, aujourd’hui, de 100, 000 âmes. (Notes de la présente édition.)
  9. Dans les Voyages aux montagnes Rocheuses, publié en 1873 (Bruxelles, Victor Devaux et Cie, 26, rue Saint-Jean), nous avons donné une notice biographique de ce digne prêtre. (Note de la présente édition.)
  10. Le R. P. De Smet a écrit cette lettre à son neveu M. Charles De Smet, avocat à Anvers.