Aller au contenu

Mémoires d’une danseuse russe/T1-02

La bibliothèque libre.
Sous les galeries du Palais Royal (1 à 3p. 37-55).

Bandeau typographique
Bandeau typographique

II

GARNITURES DE LIT



J e sus bientôt pourquoi on me confiait aux dames seules ou mariées. Je n’étais pas assez formée pour être envoyée aux hommes. Léna, une jeune fille de seize ans qui a été dépucelée l’année dernière, par conséquent à quinze ans, me raconta comment çà c’était passé.

On l’avait envoyée porter un verre d’eau sucrée à un jeune barine de dix-sept ans, neveu des maîtres. On lui avait recommandé de lui obéir en tout point, de se plier à tous ses caprices, de faire toutes ses volontés, sous menace de lui écorcher le derrière, si elle lui refusait rien de ce qu’il exigerait d’elle, avec la certitude qu’il le prendrait quand même après.

Elle avait entendu des filles de son âge qui étaient passées par là, dire qu’on souffrait mort et passion, quand un homme vous perçait le ventre à un âge où les huis sont encore si tendres. Mais après quand la blessure est cicatrisée, car on saigne toujours sous le poignard meurtrier, on n’éprouve que du plaisir.

Le jeune homme attendait la fille de service debout vêtu d’une robe de chambre. La servante n’avait qu’un léger vêtement sur la chemise.

— Léna, ma fille, je vais te fouetter comme il faut, pour te donner la souplesse et la chaleur qui conviennent à un postérieur qui va être chargé d’une douce besogne. Tu vas me présenter tes jolies fesses rondes, qui doivent avoir la blancheur de la neige. Ma tante m’a assuré qu’on ne t’a pas fouettée depuis plus de deux mois. On me réservait ton joli derrière, que je ne connais pas, mais qu’on dit charmant, et autre chose qui n’est pas bien loin de tes fesses, que je ne connais pas non plus, mais que je vais bientôt connaître et bien connaître je t’assure ainsi que ton charmant derrière.

Allons, reste à genoux ! Mets toi en tenue, ma fille, et ne t’avise pas de lâcher ta chemise, si tu ne veux que je te hache les fesses.

La jeune fille s’agenouilla sur l’ordre qu’on lui en donnait, se découvrit toute tremblante, exhibant la plus jolie paire de fesses blanches, déjà très développées à cet âge, et que j’avais remarquées, quand elle recevait le fouet devant ses camarades. Le jeune barine se pencha, y porta ses mains, mania les fesses, les cuisses, et sans la moindre hésitation, il vient caresser l’objet destiné au sacrifice et à son plaisir. Ces attouchements lubriques firent trembler les parages visités.

Il abandonna le pelotage, alla prendre une longue verge sur la table, et vint s’installer devant le pauvre cul condamné, qu’il cingla et recingla avec le plus grand sang froid, et avec une méthode, qui indiquait chez le jeune fouetteur un talent acquis par la pratique, froissant la peau à chaque cinglée, au grand dommage de la pauvre fille, qui remuait lascivement ses fesses malgré elle, affreusement torturée, et versait toutes les larmes de son corps. La verge lui mettait le feu au derrière, et aussi au devant, bien qu’elle n’atteignit pas ce coin là.

Quand le jeune barine vit la croupe fumante, il jeta les verges s’agenouilla derrière, ordonnant à la patiente de s’appuyer sur les mains la tête en bas. La pauvrette sentit quelque chose de dur se glisser entre ses cuises. Les dix doigts des deux mains travaillaient brutalement à écarter les lèvres, déchirant presque le satin. Ils réussirent à entrebâiller la porte et elle sentit comme un coin de bois se poser à l’entrée.

Quand il eut logé la tête sur les bords, le jeune homme passa une main sous le ventre, tenant de l’autre l’outil perforateur à l’entrée. Il donna deux au trois vigoureux coups de reins, il entra crevant l’obstacle, accroché des deux mains aux cuisses, les doigts incrustés dans les chairs, se faufilant, déchirant tout ce qui s’opposait à l’envahissement malgré les cris et les grincements de dents de la dépucelée qui n’était pas à la noce.

Il la laissa ensanglantée, meurtrie, abîmée par sa brutale invasion.

Le lendemain les bords étant encore tout écorchés, le jeune barine voulut se loger à côté. Il essaya de s’y glisser après une bonne fessée appliquée aux environs du logis. Mais ici la brutalité n’eut pas beau jeu. Il s’escrima en vain à forcer tout seul l’huis resserré entre les demi-lunes qui en défendaient l’entrée.

Il l’obligea à écarter elle-même les obstacles. Elle dut s’y prendre à deux mains, tirer sur les globes, de façon à découvrir le point d’attaque, et l’aider à emporter la redoute. Il appuya la pointe de l’arme sur les bords qui s’écartèrent, et quand la pointe se fut logée, tout le reste suivit assez facilement.

Elle m’assura que par là, elle avait moins souffert que dans la prise de possession du voisin, et qu’elle n’avait pas saigné de ce côté. Et pourtant Dieu sait si cette entrée est d’une étroitesse à faire frémir. Même depuis la prise de la redoute, elle était obligée, quand la fantaisie le prenait de se loger là, de lui ouvrir la porte, qui restait toujours verrouillée, malgré les fréquentes visites qu’il faisait dans ce logis.

Depuis le départ de cette jeune brute, elle a partagé plusieurs fois le lit de quelque invité. Mais elle se livre en cachette à Yvan le cocher de la boïarine, avec lequel elle goûte le plus grand plaisir, car le gros gaillard livre jusqu’à trois assauts consécutifs, et il a une autre qualité inappréciable chez un mâle, sur laquelle elle ne me renseigna pas.

Mon tour viendra sans doute, quand je serai mieux faite de servir aux plaisirs des hommes. Dieu veuille que ce soit le plus tard possible !

J’assistais tous les matins à la toilette de la maîtresse et de la jeune barine, servant de camériste à celle-ci, ainsi que toutes les filles attachées à sa personne. J’étais toute nue pour le bain comme d’ailleurs toutes les soubrettes attachées à ce service. La salle était surchauffée, on ne pouvait y avoir froid. Mais le service n’était pas la seule raison de notre nudité, vous le verrez plus loin.

Les invités, les hommes comme les femmes, avaient à côté de leur chambre, un cabinet servant de salle de bain avec tout le confort désirable. Des mains de filles venaient les laver, les éponger, les essuyer. Le contact ne s’achevait jamais avec les hommes, quelque fois même avec les femmes sans l’issue inévitable. Et quels que fussent les désirs manifestés par les invités des deux sexes, les servantes devaient les combler sur le champ. Pour les hommes çà se comprend, mais pour les femmes ? C’était toujours Léna qui me mettait au courant.

Les femmes étaient plus exigeantes que les hommes quand elles demandaient des services aux filles qu’on leur envoyait. Après leur avoir mis les fesses en feu par une bonne fessée qui les allumait elles-mêmes, elles les mettaient à contribution toute la nuit avec de très courts intervalles de répit. Elles étaient insatiables.

Quand elles les renvoyaient au matin, les pauvres servantes à deux fins avaient le fil de la langue usé, et elles étaient éreintées d’avoir veillé et besogné toute la nuit, ce qui ne les dispensait pas de leur besogne quotidienne. Et si par malheur elles s’y endormaient, on les réveillait en leur levant les jupes ; et en leur appliquant cinq ou six fortes claques sur les fesses.

Mon éducatrice dut m’expliquer la chose, je ne l’aurais jamais soupçonnée.

J’eus l’occasion avant longtemps de me rendre compte que ce vice, qui me paraissait hideux à cette époque, existait. J’étais encore trop jeune pour servir aux plaisirs d’hommes, je n’avais pas encore douze ans, et j’étais toujours employée au service des femmes, mariées ou veuves, qui s’étaient contentées jusqu’ici de me fouetter et quelques fois très sévèrement.

Un soir, je dus me présenter devant une dame d’une quarantaine d’années à laquelle je devais mes services. Au lieu de me fouetter comme la plupart des visiteuses, elle me caressa les fesses que j’avais rondes et dodues, quoique petites. Puis sa main vint me caresser par devant.

Elle enleva son peignoir, releva sa chemise, et s’accroupit sur un bidet dans lequel elle avait dû préparer sans doute un bain de siège parfumé. Elle m’ordonna de lui bassiner l’entre-cuisses et les fesses. Je dus laver toutes ces parties à grande eau. Puis je dus l’éponger, et l’essuyer avec une fine serviette. Au bas de la toison elle me fit enfoncer un doigt recouvert du linge dans la cavité en me recommandant de la frotter sur le bord.

— J’ai encore besoin de tes services Mariska. Je ne t’ai pas fouettée jusqu’ici, mais nous allons voir si tu ne le mérites pas avant la fin.

Elle s’assit sur le bord du fauteuil, la chemise relevée jusqu’au nombril. Ses fesses débordaient et entre ses cuises écartées, sous une épaisse fourrure noire, elle me montrait ce que je venais de laver, d’éponger et d’essuyer, qui bâillait comme une bouche d’en haut, seulement à celle-ci il y avait des moustaches tout autour.

— Mets tes lèvres là, ma fille, et viens sécher ce bouton que tu vois là à l’entrée, avec ta langue. Voyons si tu me serviras bien jusqu’au bout ?

Je la regardais, ne sachant trop comment m’y prendre, malgré l’histoire de Léna. Me voyant embarrassée, elle se douta que mon jeune âge n’avait jamais tenté une vicieuse.

— Allons, embrasse cette bouche, ou je vais te fouetter comme il faut pour t’encourager.

Je mis mes lèvres sur cette embouchure, qui bâillait, déguisant ma répugnance malgré le parfum qui s’en exhalait, sous un sourire. Mais pour éviter la correction dont elle me menaçait en cas d’insuccès, je fis glisser ma langue sur le bord, léchant tant bien que mal l’entrée pendant que je tenais mes lèvres closes sur les siennes. J’avais trouver le joint, car la dame soupira tendrement, tandis que je sentais le petit pois de chair s’émouvoir et palpiter sous ma langue, suintant de l’humidité, qui me mouilla les lèvres. Je me retirai de l’embouchure.

— Mais tu vois bien que ce n’est pas sec, et qu’au contraire c’est humide. Tu fais la besogne à l’envers, toi. Tu vas recommencer jusqu’à complète réussite.

Je recommençai dix fois, toujours avec la même issue. C’était à se désespérer de réussir. J’avais le dessous de la langue pelé à force de frotter sur les dents, quand je me retirai de l’embouchure. La dame devait se douter de ce qui m’arrivait, car elle me renvoya avec une petite tape amicale en me disant.

— Demain j’espère que tu seras plus heureuse.

Je me doutais bien que je lui avais fait plaisir tout le temps. Je pris ainsi ma première leçon de langue dans un terrain un peu défraîchi, j’en ai eu depuis sous mes lèvres et sous ma langue de plus frais, de plus vermeils que j’embrassais avec plaisir, surtout quand la porteuse de ce joli four, d’amour enfournait la sienne dans le mien.

À quelques jours de là, on m’envoya offrir mes services à un conseiller d’État qui était certainement plus près de la soixantaine que de la cinquantaine. J’étais très surprise qu’on m’envoyât à un homme seul. C’était la première fois. Quand j’entrai, le conseiller prenait un bain dans le cabinet attenant à la chambre à coucher.

— Ah ! te voilà, petite ! C’est toi qu’on m’a envoyée pour mon bain ? C’est bien la taille qu’il me faut. Tu me parais gentille. Nous verrons si tu le seras jusqu’à la fin. Déshabille-toi, je pourrai te fesser plus à l’aise si tu me sers mal.

Je n’avais pas une longue toilette à défaire, n’ayant qu’un peignoir sur ma chemise, et les pieds nus dans des babouches. Quand il vit mon petit corps râblé tout nu, il me tâta partout. Je rougissais sous la main de cet homme qui était le premier qui me palpait de cette façon. Je ne compte ni le maître ni le jeune barine dont les mains quand elles entrent en contact avec ma peau nue me font cuire les fesses. La main qui me palpait était caressante, et j’avoue qu’elle me faisait peur, je me demandais si je n’étais pas arrivée au point où les hommes se servent de nous. Celui-ci se servit de moi, mais d’une étrange façon que je n’aurais jamais soupçonnée.

Je dus le laver pendant cinq minutes. Il y avait un soin de sa personne, qui n’était sans doute jamais assez propre, car il me le faisait frotter et refrotter. C’étaient les boules qui pendent entre les cuisses aux enfants, et dont je ne connaissais alors ni le nom, ni la véritable fonction. C’était aussi à ses fesses ridées que je devais porter mes soins. Puis je dus revenir aux pendeloques.

Il me fit ensuite frotter le manche qui pendait, car il était flasque et mou, sans doute parce qu’il était plongé dans l’eau ; de ceci je connaissais la double fonction.

Enfin il sortit du bain. Je dus l’enfermer dans un peignoir bien chaud. Il en sortit pour s’envelopper dans un drap brûlant que je lui tendais. Puis il présenta son dos au foyer, m’ordonnant de l’essuyer par tout le corps. Quand je fus à l’objet, il semblait s’être un peu ragaillardi à la chaleur. Je dus le lui essuyer ainsi que les boules qui pendaient au dessous avec un linge brûlant. Cette fois l’objet s’allongea un peu.

Il ne devait pas me trouver à son gré ainsi. Je ne l’avais sans doute pas servi avec tous les égards qui lui étaient dus, car il s’assit dans un fauteuil tourné vers le feu, me prit entre ses cuisses nues, m’appuyant contre l’objet en me disant :

— Petite, je ne voulais pas te fouetter, mais je me vois obligé de t’appliquer une bonne fessée pour t’apprendre à me mieux servir une autre fois.

Il me fessa en effet, et pas pour rire, car chaque fois que sa grosse main velue retombait, elle me froissait la peau qui me cuisait horriblement, m’obligeant à me serrer contre lui. Je sentis l’objet dressé contre mon ventre se raidir et s’allonger encore.

Aïe, pensé-je, voici l’heure de mon martyre venue. Et comme pour me confirmer dans mes noirs pressentiments, il cessa de me fesser, me fit agenouiller devant lui, me commandant d’embrasser la tête de l’objet à demi quillé. Encore un qui est comme la dame, il faut lui embrasser son affaire. J’y posai mes lèvres, embrassant le bout que je venais de laver.

— Pas comme cela, petite, prends le dans tes lèvres, garde le dans ta bouche, et suce le comme un bon sucre d’orge.

Je dus obéir malgré une répugnance plus forte ici que dans la chose de la dame. Dès qu’il le sentit au chaud le bout grossit, je le suçai longtemps. Il m’avait fait placer mes mains sous ses bourses en me recommandant de les presser dans mes doigts.

Tout à coup il le sortit de ma bouche, prit une serviette, et me mettant dans la main droite l’objet raidi cette fois, il me montra à le secouer, tandis que ma main gauche continuait à caresser les boules sur son ordre. Presque aussitôt un liquide blanchâtre s’élança dans le linge déployé à deux pouces du gland. Je m’arrêtai devant cette effusion imprévue, tandis que le conseiller me criait de continuer à le secouer. Trop tard, l’effusion était finie.

Alors pendant que je ne m’attendais à rien, je reçus la plus belle gifle que j’aie jamais reçue. J’en vis trente six chandelles, tombant presque dans le feu. Le cri perçant que je poussai dans ma douloureuse surprise dut retentir dans toute l’aile de l’étage. Après ce beau soufflet je reçus la plus verte fessée que main d’homme m’eût appliquée. J’eus le feu au derrière toute la nuit.

— C’est pour t’apprendre à laisser un ouvrage inachevé. Tu vas t’y remettre avec la bouche, et si tu as le malheur de te retirer avant le commandement, c’est à moi que tu auras affaire, je te promets de t’enlever la peau des fesses.

Il me jeta à genoux devant lui. Il dut mettre l’objet entre mes lèvres, les larmes obscurcissaient ma vue. Il me fit pomper sa colonne, qui mit une demi-heure à grossir dans ma bouche, où je devais l’enfoncer à moitié. La braise vive qui s’ajoutait au feu de la fessée grillait mes fesses qui étaient en face du foyer.

Je dus sucer encore pendant cinq minutes l’objet raidi avant d’obtenir le résultat que je redoutais, car je devinais qu’il allait me donner à boire le sirop gluant qu’il avait lancé dans la serviette tout à l’heure. J’espérais que ça ne viendrait pas. Mais je sentis à l’agitation du sucre d’orge que je suçais que le moment redouté approchait.

Cette fois il me maintint la tête sur le travail, ne laissant que le gland dans mes lèvres, qui devaient le pomper jusqu’à l’issue. Il n’avait pas besoin de me tenir, ses menaces étaient suffisantes pour me faire rester à mon poste.

Quand le sirop sortit bouillant tombant dans mon gosier, je suçai le bout jusqu’à ce qu’il retirât ses mains de dessus ma tête me délivrant enfin. J’avais tout avalé malgré moi, ne sachant comment se pratiquait cette horrible succion.

Les hoquets et les nausées eurent raison des efforts que je faisais pour garder ce qu’il m’avait donné à boire, craignant qu’il ne me châtiât sévèrement et je vomis l’horrible boisson dont il m’avait gorgée. Il se contenta, satisfait qu’il était de ma bonne volonté de me dire en me renvoyant :

Tu t’y feras, petite, tu t’y feras. Quand tu en auras absorbé comme cela quelques litres, tu ne voudras plus boire autre chose. Puis c’est stomachique et c’est bon pour les poitrines faibles.

Cet affreux verrat, je ne puis l’appeler autrement ne me fit plus demander. Je n’aurais jamais pu mener l’opération jusqu’au bout. J’avais des nausées rien qu’en y pensant.

Il continuait à se faire servir par des gamines de dix à douze ans auxquelles il demandait sans doute les mêmes services qu’à moi. Mais aucune ne dut s’y faire plus que moi, car il en changeait tous les soirs. Il les employa toutes jusqu’à son départ.

Vous voyez que j’étais dépravée de bonne heure, comme toutes mes pareilles d’ailleurs. Vous ne devez plus être surpris de la présentation spontanée de ma… difformité brusquement découverte à ce fameux souper, dont vous me rappeliez à chaque instant le souvenir. Je commence à croire, — vous voyez que c’est longtemps après que je m’en aperçois, — que vous étiez jaloux de vos amis, qui avaient pu constater aussi bien que vous la perfection de la… perspective découverte. Mais vous avez sur eux l’immense avantage de l’avoir revue à votre gré.

Depuis ce vilain homme, je ne me suis jamais trouvée obligée à de pareilles horreurs. Quand je les ai perpétrées, c’était toujours très volontiers, et jamais jusqu’à la consommation, puis c’était une aimable réciprocité de bons procédés.

Mais vous devez avoir gardé aussi bien que moi le souvenir des charmants duos que nous roucoulions ensemble à un âge où l’on sait interpréter toutes les jolies façons de s’aimer qui donnent du piquant à la chose.

Vous preniez les prétextes de la réciprocité un peu pour que le plaisir fut partagé, et beaucoup pour avoir sous les yeux l’objet de votre constante admiration, que vous pouviez ainsi contempler et caresser tout à votre aise, pendant que vous contiez à mon oreille, toujours très attentive, de charmants monologues débités avec votre bagout de Parisien.

Il n’y a en effet qu’un Parisien, ou une Parisienne, — vous savez que j’en ai fait l’expérience, — qui puisse tenir le crachoir aussi gentiment.


Vignette typographique
Vignette typographique