Aller au contenu

Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 155 )


à plaindre cet amant d’être où nous l’avons laissé. Mais qui ne sait pas que le cœur humain, avide de satisfaire de nouvelles fantaisies, oublie tous les biens qu’il possède, pour ne songer qu’à la privation de ceux qu’il desire. Qu’avait Eléonor à demander aux Dieux ? une maîtresse aimable, enivrée d’amour, brûlée de desirs, se livrait entièrement à lui. Comment pouvait-il comparer ce qu’il desirait à ce qu’il possédait ? Le doigt le plus faible y pénétrait sans peine, mais non pas sans effort. Des lèvres minces, roses et rondelettes comme celles d’un jeune enfant, cachaient un petit boutonnet d’une couleur plus vive, bien séparé de ce qui l’entourait. A peine le plaisir le plus prononcé versait-il en ce joli réduit les pleurs qu’il fait