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Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/48

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s’empêcher de prendre part à une si vive émotion. Il avait l’air si intéressant, les yeux si animés ! « Continuez, ne m’abandonnez pas ! je me meurs ! » En effet, il arrivait au comble du plaisir. Il ferma les yeux. Il eut l’air d’expirer. A ce spectacle, à tout ce qu’elle put encore remarquer, l’abbesse fut très-effrayée. Heureusement Eléonor en ce moment la regarda bien tendrement. « Mon dieu ! vous m’avez fait peur ! J’ai cru que vous alliez mourir. Souffriez-vous ? — Non, ma chère amie. Bien au contraire ; le plaisir le plus vif coulait dans mes veines. — Moi aussi, j’étais extrêmement émue. Je m’unissais à vous. Encore même en cet instant, j’éprouve à cette place, qui n’existe plus chez vous, une sensation extraordinaire. S’il allait m’arriver