Page:Éluard - Une leçon de morale, 1949.djvu/109

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Au bien :

La gorge lourde du soleil
S’offre à mes lèvres par tes lèvres
À mes mains par tes mains prodigues
De toute ta chair à mon corps

Mon désir est plus grand que le ciel et la mer

D’être deux fois et d’être partagés
Nous nous sentons plus forts nous dominons le jour
Et les plaisirs du jour et les douleurs du jour
Notre cœur couvre tous les horizons

Mon désir mon amour tient entre tes yeux purs

Et nos caresses paysages
Nos premiers baisers de printemps
Nos lourdes étreintes d’orage
Unissent les quatre éléments

Vois la chaleur et vois mon chant qui t’éternise.