Page:Éluard - Une leçon de morale, 1949.djvu/133

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Je vous connais couleurs des hommes et des femmes
Fleurs fraîches fruits pourris halos décomposés
Prismes musiciens brouillards fils de la nuit
Couleurs et tout est vif qui m’ouvre grand les yeux
Couleurs et tout est gris qui me donne à pleurer

Couleurs de la santé du désir de la peur
Et la douceur d’aimer répond de l’avenir
Couleurs crime et folie et révolte et courage
Et le rire partout dénudant le bonheur
Et parfois la raison qui nous vomit stupides