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Nos gestes notre voix se détendaient ensemble
L’or de notre mémoire avait la même gangue
Et nos baisers suivaient une route semblable
Je t’embrassais tu m’embrassais je m’embrassais
Tu t’embrassais sans bien savoir qui nous étions
L’or de notre mémoire avait la même gangue
Et nos baisers suivaient une route semblable
Je t’embrassais tu m’embrassais je m’embrassais
Tu t’embrassais sans bien savoir qui nous étions
Tu tremblais tout entière entre mes mains tremblantes
Nous descendions la même pente vers le feu
De la présence et de l’absence vers le feu
Vers son délire et vers ses cendres vers la fin
De notre union la fin de l’homme avec la femme
Nous descendions la même pente vers le feu
De la présence et de l’absence vers le feu
Vers son délire et vers ses cendres vers la fin
De notre union la fin de l’homme avec la femme
Comment aurions-nous pu nous penser séparés
Nous qui filions nos jours et nos nuits en rêvant
Amants d’un temps commun amants de chair jumelle
Rien ne changeait de sens ni d’accent pour nous deux
Dans les plis de nos draps nous nous croyions utiles
Nous qui filions nos jours et nos nuits en rêvant
Amants d’un temps commun amants de chair jumelle
Rien ne changeait de sens ni d’accent pour nous deux
Dans les plis de nos draps nous nous croyions utiles
Et dans les plis des rues nous n’étions pas en vain
Nous luttions sans douter pour la vie fraternelle
Nous faisions corps avec le vent avec la voile
Avec l’espoir sans frein des hommes malheureux
Ils sont au bout de tout et chantent leur naissance
Nous luttions sans douter pour la vie fraternelle
Nous faisions corps avec le vent avec la voile
Avec l’espoir sans frein des hommes malheureux
Ils sont au bout de tout et chantent leur naissance
Mais toi tu es bien morte et moi je suis bien seul
Je suis mal amputé j’ai mal j’ai froid je vis
Je suis mal amputé j’ai mal j’ai froid je vis
