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Page:Émile Nelligan et son œuvre.djvu/122

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ÉMILE NELLIGAN



LES PETITS OISEAUX




Puisque Rusbrock m’enseigne
À moi, dont le cœur saigne
Sur tout ce qui se baigne
       Dans le malheur,
À vous aimer, j’élève
Ma pensée à ce rêve ;
De nous faire une grève
       Avec mon cœur.

Là donc, oiseaux sauvages,
Contre tous les ravages,
Vous aurez vos rivages
       Et vos abris :
Colombes, hirondelles,
Entre mes mains fidèles,
Oiseaux aux clairs coups d’ailes
       Ô colibris !