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Page:Émile Nelligan et son œuvre.djvu/194

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ÉMILE NELLIGAN



L’ULTIMO ANGELO DEL CORREGGIO




Les yeux hagards, la joue pâlie,
Mais le cœur ferme et sans regret,
Dans sa mansarde d’Italie
Le divin Corrège expirait.

Autour de l’atroce grabat,
La bonne famille du maître
Cherche un peu de sa vie à mettre
Dans son cœur à peine qui bat.

Mais la vision cérébrale
Fomente la fièvre du corps,
Et son âme qu’agite un râle,
Sonne de bizarres accords.