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Page:Énault, Feuillet, Ferrier, Labiche - Le chien du capitaine, La fée, Le codicille, Le major Cravachon, 1897.djvu/249

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triomphant ! “ Monsieur se lassera peut-être d’écraser des duchesses ! ” disait Pitou.

Marie. Vous n’avez pas ouvert cette lettre !…

Gaston. J’avais bien d’autres soucis dans le cœur !… mais puisqu’elle a provoqué vos soupçons, cette lettre… il est facile…

Il va pour l’ouvrir.

Marie. Non !… ne l’ouvrez pas !… je vous en prie !

Gaston. Pourquoi ?… je suis curieux d’apprendre de quoi vous m’accusiez…

Marie. C’est inutile ! je ne vous accuse plus !…

Gaston. Mon innocence triomphe !…

Marie. Et je vous demande, au contraire, pardon d’avoir pu douter un moment de votre loyauté, de la noblesse de vos sentiments…

Gaston. Oui ! vous avez douté… vous me devrez de fiers dédommagements, madame !

Marie. Pensez-vous que je sois en état de vous les donner ?

Gaston. Il ne s’agirait que de vouloir bien.

Marie. Nous en reparlerons ! allons, offrez-moi votre bras !

Gaston. Pour dîner ?

Marie. Oui !… M. Pontgouin nous attend dans la salle à manger.

Gaston. Pontgouin ?… Il est là.

Marie. Je l’ai retenu, pensant vous confondre.

Gaston. À propos de la lettre !… qu’est-ce donc qu’elle pouvait bien contenir ?

Marie. Il vous le dira. C’est dans ses attributions !…