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Page:Étrennes aux fouteurs, 1793.djvu/14

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En reçoive la maſſe ardente,
Et qu’on m’y plonge juſqu’au fond.

Que les couillons, par des tenailles
Un par un me ſoient arrachés !
Que de Paris juſqu’à Verſailles
Tous mes boyaux ſoient alongés !
Oui, je ſouffrirai ſans murmure
Ce martyre encore inoui,
Si l’on peut prouver l’impoſture
Des faits que je retrace ici.

Je les tiens de fille ingénue
Qui, n’ayant encor que treize ans,
M’a dit avoir été foutue
Par un vieillard à cheveux blancs.
» Ce vieillard, dit-elle, eſt mon pere.
» Vous pâliſſez à cet aveu !…
» Ecoutez, ajouta Glycere,
» C’eſt beaucoup, mais c’eſt encor peu.

» Tandis que le bonhomme en nage
» Foutoit ſa fille avec ardeur ;
» Tandis qu’à cet apprentiſſage
» Il façonnoit mon tendre cœur ;
» Mon jeune frère, par derriere,