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Page:Étrennes aux fouteurs, 1793.djvu/36

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Je conviendrai que le cœur bat ;
Mais, en voyant dans cet état,
Le champion propre au combat,
Et plus charmé de la défaite
Que d’une victoire complette
Qu’il obtiendroit avec éclat,
C’eſt être vil autant que plat,
De reſter dix pas en arriere,
D’encourager, de bander tout bas,
De décharger comme un Colas,
Plutôt que de bruſquer l’affaire
Et de braver un adverſaire,
Qui, dans ſa bouillante ardeur,
Voudroit couronner ſon vainqueur.
Fi ! ſe branler, pouvant mieux faire,
Ah ! la ſottiſe eſt trop groſſiere !
Va, butor, tu t’en ſouviendras.

En effet le pere à Nicette
Qui, dit-on, ſe nommoit Lucas,
Pas à pas monte à la chambrette
Où nos acteurs, à demi-las,
Tous les deux finiſſoient leur rôle.
Vîte il ſaiſit un échalas
Et vous fait deſcendre le drôle