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Page:Étrennes aux fouteurs, 1793.djvu/47

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Sur ceux qu’il vit nous dépouiller
De notre pouvoir arbitraire,
Ma fille, aujourd’hui je pourrois
Servir votre ame & vos attraits.

Mais avec tous ces forcenés
Il a paru d’intelligence :
Il nous a tous abandonnés ;
La preuve en eſt dans ſon ſilence.
Lorſqu’on creuſoit notre tombeau,
Le ſoleil même étoit plus beau.

Nous avons pourtant, malgré lui,
Réſolu de tout entreprendre.
Dût le diable être notre appui,
Oui, nous prétendons nous défendre.
Moines, abbés, prêtres, prélats,
Aiſément ne s’enterrent pas.

Vous, par exemple, mon enfant,
Que favoriſa la nature,
Qui joignez au tempérament
La plus agréable figure ;
Vous ſeule en pouvez faire autant
Que le foudre du Tout-Puissant.

Le ſexe, au tems de nos aïeux,

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