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Page:Étrennes aux fouteurs, 1793.djvu/92

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ne ſavoure que le plaiſir, & ſe fout de la cérémonie. Hélas ! quand Hortenſe ceſſera-t-elle d’être dupe ? Je m’apperçois heureuſement qu’elle étend ſes ſoins voluptueux juſqu’à toi. Je te flaire avec tranſport, je deviens dur comme fer à l’odeur ſuave que tu exhales. Ecoute ! tu peux beaucoup ſur cette ame rebelle : chaque fois que tu ſeras ſur l’autel de la propreté, autrement le bidet, ouvre à l’éponge tes levres vermeilles & ſenſibles, ainſi qu’au ſouffle careſſant du zéphir s’épanouit une roſe ; preſſe-les amoureuſement contre la main qui les baigne & les eſſuie, tu communiqueras à tout ſon corps tes douces agitations, tu ébranleras ſes ſens, tu y porteras tour-à-tour l’ivreſſe, l’égarement, l’incendie & le ravage. Il eſt eſſentiel de lui développer tous les miraculeux reſſorts de ta céleſte méchanique… Foutre ! entends-tu comme je te chante ! Je ne ſuis pas le Vit d’un ſot ; non, j’ai un feu extraordinaire, tel qu’un vigoureux courſier, je bondis & j’écume en ta préſence.

Le Con.

Parle donc plus bas, ma maîtreſſe vient de ſoupirer.