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Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/124

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Viens, nous sommes les souverains
Des lumineux déserts marins,
Sur les flots ravis et sereins
Berçons nos rêves !
Tes pâles mains ont le pouvoir
D’embaumer au loin l’air du soir,
Et dans tes yeux je crois revoir
Le ciel des grèves !

Mais là-bas, là-bas, au soleil,
Surgit le cher pays vermeil
D’où s’élève un chant de réveil
Et d’allégresse ;
C’est l’île heureuse aux cieux légers
Où, parmi les lys étrangers,
Je dormirai dans les vergers,
Sous ta caresse.