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Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/39

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L’AUTOMNE

À Rodolphe Darzens.

Le parc bien clos s’emplit de paix et d’ombre lente :
Un vent grave a soufflé sur le naïf orgueil
Du lys et la candeur de la rose insolente ;
Mais les arbres sont beaux comme des rois en deuil.

Encore un soir ! Des voix éparses dans l’automne
Parlent de calme espoir et d’oubli ; l’on dirait
Qu’un verbe de pardon mystérieux résonne
Parmi les rameaux d’or de la riche forêt.