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Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/59

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LA DAME EN DEUIL

À Camille Bloch.

La dame en deuil, parmi les glycines des treilles,
Erre languissamment dans les longues allées
Où des senteurs de fruits et de grappes foulées
Flottent en l’air vibrant d’une rumeur d’abeilles.

Ses mains blondes avec une lente indolence
Saccagent en passant des lys et des verveines,
Et chaque fois qu’au loin sonnent les heures vaines
Ses grands chiens familiers hurlent dans le silence.