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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/296

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Que les rois vont voir de si loin3 !
Ne vous déplaise, la Loubere4,
Tous vos Talapoins siamois,
Sans en excepter ceux des bois,

N’ont point de règle si sévère.

Là, se vit d’honnête amitié
Le grand et le parfait mérite5,
Dont la fin digne de pitié,
Fit une sainte Carmélite.

Passons à Marion6, chef-d’œuvre de beauté,
Le plus grand, après vous, qui jamais ait été.
Je prenois mes eaux avec elle ;
Et souvent je passois le soir
À l’ouïr chanter, à la voir.
Enfin, je la trouvois si belle,
Que sans égard au médecin,
Il m’en souvenoit au matin.
D’une si dangereuse idée,
L’âme, aux eaux, doit être gardée.

Il nous vint un aventurier7,
Dont l’habit éclatant au soleil faisoit honte.


3. L’abbé de Rancé, dont on a déjà parlé. Le Roi Jacques alloit, de temps en temps, à la Trappe, se mettre en retraite auprès de lui.

4. M. de la Loubere a fait une Relation du royaume de Siam, où il parle de différents ordres deTalapoins, qui sont les religieux de ce pays-là. (Des Maizeaux.)

5. Mlle d’Épernon et le chevalier de Fiesque.

6. Marion de Lorme.

7. Le célèbre chevalier, ensuite comte de Grammont, dont Hamilton a écrit les Memoires.