Aller au contenu

Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/307

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et d’en sortir : les commencements et les chutes font son embarras. J’ai été consulté, comme savant sur l’exorde ; et nous avons voulu nous insinuer agréablement : ce qu’on appelle, en latin, captare benevolentiam ; nous avons voulu plaire, gagner l’esprit, de trois manières différentes.

Si la république m’avoit fait plénipotentiaire pour traiter la paix générale, et donner à l’Europe le repos dont elle a besoin : Voilà la première.

Si la république m’avoit donné le commandement en Morée, et qu’à la tête des troupes de Lutterelle j’eusse emporté d’assaut Négrepont : Voilà la seconde.

Si elle m’avoit fait procurateur de Saint-Marc, elle m’aurait fait moins d’honneur que je n’en ai reçu, quand il vous a plu, Madame, de m’établir votre procureur, pour vous procurer des nouvelles, tous les ordinaires. C’est la troisième.

L’exorde est fini ; la narration va commencer, et je ne m’en mêle point. Vous m’avez défendu les contes, Madame, je ne veux point aller contre vos ordres. Je ne saurois pourtant m’empêcher de vous écrire que M. Bérengani s’étoit fait faire un habit particulier, pour aller danser la Furlane au bal de M. Colt : il a changé ; et je ne sais à quoi attribuer ce