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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/311

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lesse qu’à votre absence qui a terni mes esprits. Je ne vais pas plus loin en prose, je vous parlerai en vers de ma mort.

Non, non, ma peine est trop dure ;
Je sens bien qu’il faut mourir :
Mais ce n’est pas la nature,
Pour m’avoir fait trop vieillir,
Qui m’ouvre la sépulture ;
C’est le mortel déplaisir
Que vous ne parliez pas encor de revenir.

Milord Montaigu revient aujourd’hui de la maison que ce nouveau comte de Villa Mediana doit brûler, pour l’amour de vous. Milord Godolphin est à Windsor. Mme Harvey ne parle que de vous ; aussi doit-elle être bien satisfaite des compliments que je lui ai faits de votre part. Ne soyez pas surprise de ne voir ni duchesse, ni madame même, dans ma lettre : vous êtes au-dessus des titres ; et il me semble qu’on ôte à votre mérite tout ce qu’on donne à votre qualité.

Vous savez que la discorde aux crins de serpent s’est glissée dans la Société des Jésuites, et que le pape est bien empêché à faire l’accommodement du général avec les provinciaux, à réunir le chef et les membres : Per quæ quis peccavit, per eadem punitur. Il faut avouer pourtant que cette noire déesse est bien in-