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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/319

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L’avocat de M. Mazarin1 manque de bonnes raisons ; mais il répare la foiblesse de son discours par le bon tour qu’il y donne : il faut avouer qu’il est délicat en raillerie. Notre ami commun M. de Saint-Évremond aime tant le ridicule, qu’il se plaît même à celui qu’on lui donne. Il ne sait pas, dit-il, si l’avocat a eu plus de plaisir de le donner, que lui de le recevoir, étant aussi ingénieusement tourné qu’il est. Toute malice qu’on exerce, fût-ce contre lui-même, lui est agréable. Beau naturel, qui s’est maintenu, dans sa pureté, quatre-vingts ans !

Je retourne, sur la fin de ma lettre, aux compliments que je vous ai faits en la commençant. Je vous prie de croire que je serai toute ma vie, sensible à votre amitié, et reconnoissante des plaisirs que vous m’avez faits.


1. M. Érard. Sa réplique à Saint-Évremond fut bien supérieure à son premier mémoire, contre la duchesse Mazarin.