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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/368

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ceux qu’alla voir Apollonius Tyaneus. Il apprit tant de choses d’eux qu’il ressuscita une jeune fille. Je ressusciterai un vieux poëte. Vous et Mme Mazarin nous rassemblerez. Nous nous rencontrerons en Angleterre. M. Waller, M. de Saint-Évremond, le vieux Grec, et moi. Croyez-vous, Madame, qu’on pût trouver quatre poëtes mieux assortis :

Il nous feroit beau voir parmi de jeunes gens,
Inspirer le plaisir, la tristesse combattre ;
Et de fleurs couronnés ainsi que le Printemps,
Faire trois cents ans à nous quatre.

Après une entrevue comme celle-là, et que j’aurai renvoyé Anacréon aux Champs-Élysées, je vous demanderai mon audience de congé. Il faudra que je voie auparavant cinq ou six Anglois, et autant d’Angloises (les Angloises sont bonnes à voir, à ce que l’on dit). Je ferai souvenir notre ambassadeur de la rue Neuve-des-Petits-Champs2 et de la dévotion que j’ai toujours eue pour lui. Je le prierai, et M. de Bonrepaux, de me charger de quelques dépêches. Ce sont à peu près toutes les affaires que je puis avoir en Angleterre. J’avois fait aussi dessein de convertir Mme Hervart,


2. L’hôtel de la Sablière y étoit situé, ainsi que celui de Mme Hervart.