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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/370

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Que sût mieux se rendre maître,
Fort souvent jusqu’à l’être
Encor ailleurs que chez soi.
L’art est beau, mais toutes têtes
N’ont pas droit de l’exercer :
Louis a su s’y tracer
Un chemin, par ses conquêtes.
On trouvera ses leçons
Chez ceux qui feront l’histoire :
J’en laisse à d’autres la gloire,

Et reviens à mes moutons.

Ces moutons, Madame, c’est Votre Altesse, et Mme Mazarin. Ce seroit ici le lieu de faire aussi son éloge, afin de le joindre au vôtre ; mais comme ces sortes d’éloges sont une matière un peu délicate, je crois qu’il vaut mieux que je m’en abstienne. Vous vivez en sœurs : cependant il faut éviter la comparaison.

L’or se peut partager, mais non pas la louange.
Le plus grand orateur, quand ce seroit un ange,
Ne contenteroit pas en semblables desseins
Deux belles, deux héros, deux auteurs, ni deux saints.

Je suis avec un profond respect, etc.