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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/379

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Que ce soit qui le peut être,

Vous êtes tous trois les miens.

J’oubliois maître François1, dont je me dis encore le disciple, aussi bien que celui de maître Vincent et celui de maître Clément. Voilà bien des maîtres pour un écolier de mon âge. Comme je ne suis pas fort savant en certain art de railler, où vous excellez, je prétends en aller prendre de vous des leçons, sur les bords de l’Hippocrène (bien entendu qu’il y ait des bouteilles qui rafraîchissent). Nous serons entourés de nymphes et de nourrissons du Parnasse, qui recueilleront sur leurs tablettes les moindres choses que vous direz. Je les vois d’ici qui apprennent, dans votre école, à juger de tout avec pénétration et avec finesse.

Vous possédez cette science ;
Vos jugemens en sont les règles et les lois ;
Outre certains écrits que j’adore en silence,
Comme vous adorez Hortense et les deux rois.

Au même endroit où vous dites que vous voulez rendre un culte secret à ces trois puissances, aussi bien à Mme Mazarin qu’aux deux princes, vous me faites son portrait en disant qu’il est impossible de le bien faire, et en me donnant la liberté de me figurer des beautés et des grâces à ma fantaisie. Si j’entreprends d’y


1. Rabelais, lecture favorite de La Fontaine.