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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/392

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on l’auroit mandé de Paris ; outre cela M. de Lauzun est Duc, et le nom de Comte ne lui convient point. Si vous avez la bonté de m’en écrire quelque chose, vous m’obligerez, et de faire bien des compliments à M. de Gourville de ma part, en cas que vous le voyiez toujours. Pour des nouvelles de paix et de guerre, je ne vous en demande pas. Je n’en écris point, et je n’en reçois pas davantage. Adieu ; c’est le plus véritable de vos serviteurs, qui gagneroit beaucoup, si vous n’aviez point d’amants, car il seroit le premier de vos amis, malgré une absence qu’on peut nommer éternelle.


MADEMOISELLE DE LENCLOS À SAINT-ÉVREMOND.
(1697.)

J’apprends avec plaisir que mon âme vous est plus chère que mon corps, et que votre bon sens vous conduit toujours au meilleur. Le corps, à la vérité, n’est plus digne d’attention, et l’âme a encore quelque lueur qui la soutient et qui la rend sensible au souvenir d’un ami, dont l’absence n’a point effacé les traits. Je fais souvent