Aller au contenu

Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/399

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MADEMOISELLE DE LENCLOS À SAINT-ÉVREMOND.
(1698.)

J’ai envoyé une réponse à votre dernière lettre, Monsieur, au correspondant de M. l’abbé Dubois ; et je crains, comme il étoit à Versailles, qu’elle ne lui ait pas été rendue. Je serois fort en peine de votre santé, sans la visite du bon petit Bibliothécaire de Mme de Bouillon1, qui me combla de joie, en me montrant une lettre d’une personne, qui songe à moi à cause de vous. Quelque sujet que j’aie eu, dans ma maladie, de me louer du monde et de mes amis, je n’ai rien ressenti de plus vif que cette marque de bonté. Faites sur cela tout ce que vous êtes obligé de faire, puisque c’est vous qui me l’avez attirée. Je vous prie que je sache par vous-même si vous avez rattrappé ce bonheur dont on jouit si peu en de certains temps. La source ne sauroit tarir tant que vous aurez l’amitié de l’aimable personne


1. L’abbé de Hautefeuille.