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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/418

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ques d’un deuil qui ne laisse de peine à souffrir que la régularité. La condition d’une veuve ne permet pas de regretter le meilleur mari, et donne de la joie à celles qui en perdent de méchants. Une seule chose peut troubler la vôtre ; c’est de n’avoir eu aucune part aux effets d’un injuste époux. Cette injustice seule m’en fait détester la mémoire. Ma consolation est que vous aurez toujours assez de bien pour vous passer de celui qu’il vous devoit. Mais ce n’est pas assez pour vous, Madame, que d’avoir les choses commodes, je vous souhaite les superflues : c’est le souhait de votre très-humble et très-obéissant serviteur.


connoissance de cette lettre à mon savant et spirituel ami, M. Sainte-Beuve.

Je dois également à mon très honoré confrère, M. Régnier, la communication d’une lettre inédite de Saint-Évremond à M. de Pomponne : pour le complimenter sur sa disgrâce ; lettre que M. Régnier possède sur copie seulement, et qu’il a indiquée, dans son excellente édition des Lettres de madame de Sévigné. C’est un simple compliment de politesse, par lequel, probablement, Saint-Évremond a voulu s’acquitter d’un devoir, sans se compromettre de nouveau par des écritures.