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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/78

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ces petites pièces ramassées ne s’impriment, comme vous me le mandez, je vous prie que mon nom n’y soit pas. Il vaut mieux qu’elles soient imprimées comme vous les avez, et le plus correctement qu’il est possible, que dans le désordre où elles passent de main en main jusqu’à celles d’un Imprimeur.

Je ne vous recommande point de ne donner à personne cette justification détournée de ce que je fis à Saint Jean de Luz[1] : vous en connoissez les raisons aussi bien que moi. J’ai prétendu louer celui qui règne, mais je ne sais pas si on veut de mes louanges ; vous ne donnerez pas aussi le petit portrait que vous ne copiâtes pas tout à fait. Du reste, tout est à vous, vous en userez comme il vous plaira. Vous m’obligeriez pourtant d’employer toute votre industrie, pour empêcher que rien du tout ne s’imprimât. En cas que vous ne le puissiez pas, vous en userez de la manière qui vous semblera la meilleure.

Vos lettres sont si polies et si délicates, que les Imprimeurs de ce pays-ci aussi empressés que ceux de France, ne manqueroient pas de me les demander, s’ils savoient que j’eusse

  1. Il s’agit ici de la Lettre sur la paix des Pyrénées. Voy. la lettre de Saint-Evremond adressée à M. le comte de Lionne, mais écrite pour être montrée à M. le marquis de Lionne, sup., p. 51.