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Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/88

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XXVII.

LETTRE AU MÊME.

Monsieur,

Peut-être n’êtes-vous pas à Paris ; peut-être y êtes-vous, et que votre silence est plutôt un effet de votre oubli, que de votre absence : mais quand cela seroit, je vous ai trop d’obligation de vos soins passés, pour me plaindre de votre indifférence présente. Je ne demande point de vos nouvelles pour vous fatiguer d’une réponse, et rétablir un commerce qui vous déroberoit des heures que vous sauriez mieux employer : mais, Monsieur, vous devez quelque chose encore à votre amitié, et vous vous en acquitterez, si vous trouvez quelque moyen par vous ou par autrui, de me faire savoir que vous vous portez bien. La nouvelle de votre santé me donnera une joie où vous êtes plus intéressé que personne ; et si vous étiez de mon humeur, vous croiriez que se bien porter, vaut mieux que commander à tout le monde. Il n’est point de trésors qui vaillent une année de santé.

Excusez, Monsieur, le caquet d’un infirme,