Aller au contenu

Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et quelqu’imagination de retourner en France, m’avoit fait chercher Londres comme un milieu entre les Courtisans François et les Bourguemestres de Hollande. Jusqu’ici, je pouvois demeurer dans la pesanteur, ou, pour parler plus obligeamment, dans la gravité de messieurs les Hollandois : car je ne me trouve guère plus avancé vers la France que j’étois ; et l’étude de vivacité que j’ai faite, nuit fort à mon repos et me recule de l’indolence, sans m’avancer vers les plaisirs. J’entends celui que je m’imaginois à vous voir à Paris, ne laissant pas, à dire le vrai, d’en trouver ici parmi beaucoup d’honnêtes gens.

M. le duc de Buckingham, votre ami, m’a dit que j’avois beaucoup d’obligation à M. de Lionne le Ministre. Je vous supplie, Monsieur, de lui rendre mille grâces de ma part. Je suis un de ses admirateurs ; mais mon admiration ne vaut pas la peine qu’il s’est donnée, et la seule générosité l’a fait agir si noblement. Je vous conjure d’en avoir assez pour vous souvenir quelquefois de votre très-humble et très-obéissant serviteur.