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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome I.djvu/477

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dont il prétendoit, avec moins de peine, leur faire horreur. Les vouloir rappeler à la religion, c’est peu de chose : leur mettre devant les yeux l’intérêt de leur beauté, c’est tout ce qu’il s’imagine de plus fort, contre l’opiniâtreté de leur deuil ; il ne connoît rien au delà qui soit capable de les guérir.

Pour connoître jusqu’où va cet attachement des femmes à leur beauté, il le faut considérer dans les plus retirées et les plus dévotes. Il y en a qui ont renoncé à tous les plaisirs, qui se sont détachées de tous les intérêts du monde, qui ne cherchent à plaire à personne, et à qui personne ne plaît : mais, dans une indifférence de toutes choses, elles se flattent secrètement de se trouver encore aimables. Il y en a d’autres qui s’abandonnent à toutes sortes d’austérités ; et si, par hasard, elles se regardent dans un miroir, vous les entendez soupirer de se


de Henry IV. Cependant, comme il me sembloit que cette pièce, quoique très-belle, étoit d’un style trop simple, et, pour ainsi dire, trop familier, pour une personne d’un si haut rang ; je lui montrai la remarque que j’avois faite sur cet endroit, à la marge de mon exemplaire, où je rapportois l’observation de Ménage, et les raisons qui me la faisoient paraître vraisemblable : mais il m’assura que, de son temps, personne ne doutait, à la cour, que Malherbe n’eût en vue Marie de Médicis. (Note de Des Maizeaux.) Ce fait est peu connu. Voy. le Malherbe de M. Hachette, I, p. 32, où la tradition, attestée par Ménage, est reproduite, sans observation du savant éditeur.