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Page:Abadie - L’Angelus des sentes, 1901.djvu/53

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École Buissonnière


À Albert Perrin

 
Bercé par les bouleaux, j’ai dormi cette nuit
Les cheveux dans les fleurs. Et je m’éveille au bruit
Que font les fleurs en s’éveillant. Dans la hêtrée,
La trompette des nids sonne une joie sacrée,
Et ce matin m’est doux comme un baiser de toi.
Les myrtils ploient leur front sous l’odorante loi
D’une brise qui prit son rire aux chèvrefeuilles.
Et je marche, les yeux fouettés de vertes feuilles,