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Page:Abadie - L’Angelus des sentes, 1901.djvu/64

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Ô vous, qu’un rêve noir oppresse
Dans le labeur béni des jours,
Écoutez les chants qui caressent :
Nous portons les lys de l’amour
Et les rameaux de l’allégresse !

Et toi terre aux yeux rayonneurs
Nourris-toi de nos voix dorées
Pour que tu sois toujours parée
Du rire ardent des moissonneurs
Et des glaneuses enivrées. »

Et vers l’Orient moins rebelle,
Elles partent, graves et belles,
Portant, dans le soir qui s’endort,
Sur leur front qu’a fleuri Cybèle,
D’étincelantes cruches d’or.