Aller au contenu

Page:Abadie - L’Angelus des sentes, 1901.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 79 —


Ô héros ! je t’accueille avec espoir, sachant
Qu’en toi tressaille une âme aux rythmes fiancée.
— Près de ta rive ont retenti d’antiques chants
Et tu portes la lyre éclatante d’Alcée.


Or, je suis la déesse aux seins purs, qui subsiste !
Je t’offre dans l’azur mes bras resplendissants.
Et par ma voix guidés déjà tes chants naissants
Illuminent d’un peu de beauté l’homme triste !

Mais puisque pour grandir l’homme, tu viens prier
Épris d’un divin culte au temple de Cybèle,
Tu sauras la douceur de mes colombes belles,
Je nimberai ton front de mes plus purs lauriers ! »