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Page:Abbé du Prat - Vénus dans le cloître ou la Religieuse en chemise, 1920.djvu/117

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souhaiterais ; car il faut que pour toutes ces peines que tu as prises à me tirer de l’erreur où j’étais, tu te contentes de l’amitié que je t’ai jurée, et qu’elle te tienne lieu de toute autre récompense.

Angélique. — Hélas ! mon enfant, que pourrais-tu m’offrir qui me plût davantage ! Je préfère tes caresses à tous les trésors du monde ; un seul de tes baisers me charme et me comble de biens. Mais voici quelqu’un qui vient : séparons-nous afin de leur ôter le soupçon qu’ils pourraient avoir de nos entretiens. Baise-moi, ma chère enfant.

Agnès. — Je le veux, et à la Florentine.

Angélique. — Ah ! tu me ravis ! tu me transportes ! Je n’en puis plus ! tu me causes mille plaisirs.

Agnès. — En voici assez pour le présent. Adieu, Angélique. C’est sœur Cornélie qui s’approche.

Angélique. — Je la vois. C’est sans doute pour me donner quelque ordre de la part de madame. Adieu, Agnès ! adieu, mon cœur, mes délices, mon amour !