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Page:Abbé du Prat - Vénus dans le cloître ou la Religieuse en chemise, 1920.djvu/191

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jours. Il y a déjà maintes années que nos rois et leurs parlements ne regardent ce colosse ou ce fantôme que comme un épouvantail, ce chenevière avec sa prétendue infaillibilité, et que tous les ordres du royaume le regarderaient des mêmes yeux, sans les mouvements que se donne sans cesse, en sa faveur, la puissante cabale des loyolistes, satellites déclarés de ce nouveau Jupiter Capitolin. Va, va, tôt ou tard il arrive.


     Qu’en vain le sot se préoccupe
     D’une secte qu’il prend à cœur ;
     S’il commence par être dupe,
     Il finit par être moqueur.


Pour conclusion, je ne puis me figurer qu’après tout le fracas que cette bévue de Rome a fait parmi nous, elle n’enfante enfin un schisme, puis un nouveau patriarcat, et pour comble de fécondité, une seconde réformation, ce qui serait, sans contredit, le plus grand bonheur qui pût jamais arriver à la France privée de son chandelier par le mauvais coup d’État d’une dragonade qui est visiblement la source fatale de toutes ces calamités et depuis laquelle elle a toujours penché vers sa décadence, jusqu’à ce qu’elle tombât dans le gouffre de misères où nous la voyons. S’il plaisait au Saint-Père de s’obstiner et à quelque autre de tenir bon, on verrait dans peu l’accomplisse-