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Page:Abd-Allâh ibn Abd-Allâh - Le présent de l'homme lettré.djvu/70

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§ 9. — Preuves de la mission prophétique de notre Seigneur Mohammad, tirées des textes de la Thora, de l’Évangile, des Psaumes et de la prédication des Prophètes au sujet de sa mission et annonçant que sa religion durera jusqu’à la consommation des siècles.


Sachez (Dieu vous fasse miséricorde) que la mission prophétique de notre prophète Mohammad est établie par tous les livres que Dieu a révélés et que tous les prophètes ont prédit sa venue.

Il est écrit au chap. XVI du premier livre de la Thora (la Thora se compose de cinq livres réunis en un seul volume) : « Hagar, la nuit où elle se fut enfuie loin de Sara, femme d’Abraham, l’ami de Dieu, vit un ange qui lui dit : « Ô Hagar, que veux-tu et d’où viens-tu ? » Hagar lui répondit : « Je me suis enfuie loin de Sara. » L’ange lui dit : « Retourne vers elle et humilie-toi devant elle, car Dieu Très-Haut augmentera ta postérité ; sous peu tu seras enceinte et tu enfanteras

    cunement affaire religieuse ; elles n’ont d’autre motif que de prévenir ces péchés dont parle Jésus, d’après un passage du chap. V de l’évangile de Matthieu : « Quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. »

    Les Chrétiens blâment aussi les Musulmans au sujet de leur habitude d’égorger les animaux. Ils prétendent qu’il revient au même de manger la chair d’un animal étouffé ou celle d’un animal égorgé et se moquent beaucoup des distinctions des Oulema entre l’égorgement volontaire et l’égorgement contraint.

    La vérité en cela est que manger la chair d’un animal étouffé est interdit aux chrétiens, tout comme aux musulmans ; nous n’en voulons pour preuve que ce passage du chap. XV du livre des Actes des Apôtres : « Des luttes et des divergences s’étant produites entre les chrétiens au sujet de savoir s’il fallait conserver la loi de Moïse ou l’abandonner, une réunion eut lieu entre les apôtres et les premiers chrétiens à ce sujet (cette réunion a reçu le nom de premier concile). Ce concile écrivit des lettres aux chrétiens établis à Antioche et ailleurs, d’après le conseil de Jacques ou Jakmô l’apôtre. Or ces lettres renfermaient la prescription suivante : Il a semblé bon au St-Esprit et à nous aussi, de ne pas vous imposer d’autre charge que ce qui est indispensable, savoir, de vous abstenir de ce qui est sacrifié aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l’adultère ; si vous vous gardez de ces choses, vous ferez bien. »

    Si maintenant quelqu’un venait objecter que manger du sang et des animaux étouffés, ce sont des détails bien insignifiants, nous lui ferions observer, que ces choses sont interdites dans le même verset qui interdit l’adultère. De plus, au chap. IX du premier livre de la Thora, Dieu Très-Haut, dit à Noé : « Il est interdit aux hommes de manger du sang, car le sang c’est la vie ; il est défendu de tuer une âme vivante ; la rétribution du meurtrier sera la mort. » Après cela il n’est pas permis à des créatures de faire des distinctions entre ce qui est défendu et de dire : ceci est grand et cela est petit, ou bien d’obéir à ceci et d’enfreindre cela (Note marginale du texte arabe imprimé).