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Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/105

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II

Une réforme est donc nécessaire, il faut donner à la femme une culture égale à celle de l’homme. Mais une question préalable se pose : la femme est-elle capable de recevoir cette culture ; dispose-t-elle pour cela de moyens intellectuels suffisants ? Naturellement, les féministes ont répondu par l’affirmative. « Si, dit Frédéric de Mauchamp, on présente un cerveau d’homme et un cerveau de femme à l’examen rationnel d’un nombre égal de sages-femmes et de chirurgiens… ils déclarent avec franchise et bonne foi qu’il leur est impossible de trouver un signe, une indication positive qui marque distinctement la différence du cerveau de l’homme avec le cerveau de la femme[1]. » C’est là aussi l’avis de Daniel Stern, et elle l’expose dans une fort belle page[2]. « Cette rude étreinte des forces génératrices, dit-elle en parlant

  1. La Gazette des Femmes, décembre 1836.
  2. La Revue indépendante, septembre 1847.