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Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/172

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autres vérités éclatantes, que les moines de France possédaient plus de dettes que de biens. L’a-t-il dit ? Moniteur du 15 mars 1865, page 266, première colonne, ligne 3 ! Est-ce la vérité ?

Le père

J’ai tout lieu de le croire, puisque Son Éminence…

Le baron

Et si la France vous prenait au mot, lorsque vous nous contez de telles balivernes ? Si elle vous disait : « Vous êtes en faillite, les cardinaux l’ont avoué, mais on va démolir la prison pour dettes, nous ne voulons donc pas vous mettre à Clichy. Livrez-nous votre actif, nous payerons vos dettes, et par-dessus le marché on vous donnera du pain jusqu’à la fin de vos jours ! »

Le père

Dieu puissant ! ce serait l’abomination de la désolation !

Le baron

À la bonne heure ! Un peu de franchise, mon brave ! Et puisque nous voici sur ce terrain je vais vous dire à quel prix je vends ou je vous donne les deux cent mille francs demandés. Vous allez vous asseoir, nous causerons dix minutes, et vous répondrez à mes questions sans mentir d’un seul mot. Si vous êtes sincère, l’argent est à vous, mais gare ! Vous n’aurez pas un centime, si je vous prends en flagrant délit.