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Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/215

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guste créature de l’élection populaire ; si les députés qui dépensent le principal de nos impôts sont les enfants de notre choix ; si les conseillers généraux et les conseillers d’arrondissement sont tous à la nomination du peuple, en vertu de quel principe les maires sont-ils exceptés ?

Sommes-nous souverains ? Oui, puisque nous avons pu faire un Empereur.

Avons-nous abdiqué en 1852 ? Non, puisque nous exerçons encore notre droit dans les élections de toute sorte.

Dira-t-on que nous ne sommes pas suffisamment éclairés pour qu’on nous livre le choix d’un maire ? On nous a trouvés assez bons pour élire un président, un empereur, que nous ne connaissions pas ; on nous trouve assez bien renseignés pour choisir avec discernement un député, un conseiller général, un conseiller d’arrondissement que nous connaissons à peine. Et le maire de notre commune, l’homme que nous connaissons le mieux, que nous rencontrons le plus souvent, que nous sommes le plus capables d’apprécier, ne sera pas soumis à notre choix ! Le préfet, au chef-lieu, prétend savoir mieux que nous tous l’homme qui nous convient pour manier notre argent et gouverner nos petites affaires !

On nous parlait dernièrement résultats acceptés par l’opinion publique. Qu’on interroge un peu