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Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/265

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Roquette, cette belle victoire enlevée par l’éloquence honnête de M. Jules Simon.

C’est la première fois depuis douze ans que l’opposition obtient quelque chose du pouvoir, et ce triomphe (chose importante à noter) est l’œuvre du plus modéré, du plus éclectique de nos orateurs libéraux. Un des traits caractéristiques de l’événement est la collaboration tout à fait imprévue d’un homme qui siége à la gauche, et d’une auguste personne qui s’assied sur le trône. Dans la multitude des cœurs que la parole de M. Jules Simon a touchés, il s’est trouvé un cœur d’impératrice, et le gouvernement a fait une bonne œuvre, quoiqu’elle fût réclamée par un de ces terribles députés de Paris.

Avouez que le fait mérite un quart d’heure de réflexion ; mais je n’ai pas le droit de m’y arrêter plus d’une minute. Il faut même que je remette aux calendes grecques le restant des observations que j’ai recueillies ces jours derniers en courant la montagne. Messieurs du spiritisme ne veulent pas que je parle de rien, si ce n’est de leur jonglerie.

En rentrant chez moi ce matin, j’ai trouvé une lettre du médium Alis d’Ambel, qui réclame la publicité de l’Opinion nationale. M. Alis d’Ambel a pourtant un journal à lui. Mais il pense avec raison que l’Avenir, Moniteur du spiritisme n’est pas assez lu ; que la publication de sa réponse entre intimes