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Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/352

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d’une remarquable brochure sur les grèves. M. Leneveux a parfaitement raison de croire que je partage son avis sur le fond. J’ajoute que la forme sage et modérée de son discours a droit à toutes mes sympathies. Mais il a tort quand il me reproche de n’avoir pas publié dans le Moniteur la lettre qu’il m’avait fait l’honneur de m’écrire. Le Moniteur n’est pas à mon service. J’ai saisi avec empressement l’occasion qui m’était offerte dé plaider dans le journal de l’autorité une cause qui me semblait juste. Mais je n’y pouvais pas demander la modification des lois qui régissent la presse. Je la demande ici, pour la vingtième fois peut-être ; je la demanderai partout où je serai chez moi. Mais M. Leneveux a trop de sens et d’esprit pour comprendre qu’un progrès ne peut être demandé dans le journal officiel avant d’avoir été obtenu.

Mais voici le soleil qui m’appelle au jardin : permettez-moi d’y courir. Je le connais, le soleil d’octobre : il ne m’attendrait pas.