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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/148

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et filera la soie à si bas prix que les fabricants ne craindront plus la concurrence de leurs ouvriers.

Les Grecs construisent des navires à Syra, à Patras, à Galaxidi et au Pirée. Ces bâtiments sont généralement en sapin ; ils sont moins solides, moins bien chevillés et moins soignés que ceux que nous construisons en France ; mais ils tiennent bien la mer et coûtent deux tiers de moins que les nôtres.

Un navire de 100 tonneaux de jauge, portant 140 tonneaux de charge, coûte 17816 francs à Syra, et 46 000 francs à Marseille. Il suit de là que, par tonneau de charge, les navires grecs coûtent 120 francs, et les navires français 328.

Si les armateurs grecs payent 120 francs ce que les nôtres achètent 328, il est clair que le commerce de la Méditerranée appartient à la marine grecque.


VIII


Commerce.


Quand on parle du commerce de la Grèce, il ne peut être question que du commerce maritime. Dans un pays où les routes sont des sentiers, le seul commerce à terre est le colportage.

La Grèce ne communique avec le reste du monde que par mer. Elle touche à la Turquie par sa frontière septentrionale ; mais elle ne communique pas avec elle, car il n’y a pas une route qui aille de Grèce en Turquie.