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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/219

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humaines. La faculté de philosophie remplace à elle seule une faculté des lettres et une faculté des sciences.

Je pense qu’il est inutile de faire remarquer le peu de place qu’ils accordent aux sciences. Un cours d’astronomie et de mathématiques, un cours d’histoire naturelle, un cours de physique et un cours de chimie générale ne peuvent donner aux écoliers que des notions superficielles. Mais j’ai dit que les Grecs n’ont aucun goût pour les sciences de pure spéculation, qu’ils n’acquièrent avidement que les connaissances utiles, et qu’ils n’étudient avec plaisir que lorsqu’ils apprennent en même temps une science et un métier.

Notez aussi l’omission des langues et des littératures de l’Occident. Les Grecs s’imaginent que leurs ancêtres savaient tout, et ils se trompent.

Les cours de la faculté de philosophie sont beaucoup moins fréquentés que les autres. C’est qu’ils n’aboutissent à aucune carrière lucrative.

Dans les premières années qui ont suivi la fondation de l’université, toute la jeunesse étudiait le droit. Quand les tribunaux ont été envahis, on s’est rejeté sur la médecine. Aujourd’hui le royaume possède une armée de juges et d’avocats et une armée de médecins, sans parler d’une armée d’officiers.

La seule chose que j’admire dans l’instruction publique en Grèce, c’est qu’elle est gratuite à tous les degrés, depuis les écoles de villages jusqu’aux cours de l’université.

Mais cette gratuité a ses dangers : elle favorise