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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/264

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vernement devrait recevoir dans l’année, les droits qui lui seraient acquis ; l’autre, le budget de gestion, indiquait ce qu’il espérait recevoir. Et, comme les ministres des finances sont sujets à se tromper à l’avantage de l’État dans le calcul des ressources probables qui seront réalisées, il aurait fallu faire un troisième budget, indiquant les sommes que le gouvernement était sûr de percevoir.

Par exemple, en 1845, pour le produit des oliviers du domaine public, affermés régulièrement aux particuliers, le ministre inscrivait au budget d’exercice une somme de 441 800 drachmes. Il espérait (budget de gestion) que sur cette somme, l’État serait assez heureux pour percevoir 61 500 drachmes. Mais cette espérance était au moins présomptueuse, car l’année précédente, l’État n’avait perçu, pour cet article ni 441 800 drachmes, ni 61 500 drachmes, mais 4457 drachmes 31 centimes, c’est-à-dire environ un pour cent sur ce qui lui était dû.

En 1846, le ministre des finances ne rédigea point de budget de gestion, et l’habitude s’en est perdue.

L’État ne veut pas prévoir en principe qu’il ne sera pas payé de ce qui lui est dû. Mais, quoique les budgets suivants soient plus réguliers dans la forme, l’État continue à solliciter vainement ses débiteurs récalcitrants ou insolvables.

Une dernière observation qui m’est suggérée par l’examen des différents budgets de 1833 à 1853, c’est que les ressources de l’État ne se sont pas accrues sensiblement dans ces vingt années.

De 1833 à 1843, la recette moyenne de chaque année a été de 12 582 968 drachmes 9 lepta. La dépense