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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/266

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II


Recettes. ― L’impôt direct ou la dîme. ― L’usufruit, impôt qui ne peut exister qu’en Grèce. ― Les douanes. ― Un ministre qui espère que ses agents l’ont trompé. ― Un gouvernement qui se ruine en battant monnaie. ― Pourquoi la Grèce ne frappe que des sous. ― Domaine immense qui ne rapporte presque rien. ― Les eaux de Thermia, médicament très-dangereux. ― Forêts inutiles. ― L’État n’est payé ni par ses débiteurs ni par ses fermiers.


Les recettes de l’État se composent : des impôts directs, des impôts indirects, du produit des établissements publics, du domaine, de la vente des biens nationaux, des revenus ecclésiastiques, des recettes sur exercices clos, de revenus divers, des avances faites par les puissances protectrices.

Les impôts directs représentent plus de la moitié des recettes de l’État. Ils comprennent :

1o La dîme ou l’impôt foncier, qui se perçoit en nature. Le percepteur assiste au battage des grains, à la cueille du tabac, à la fabrication de l’huile, et il prélève immédiatement un dixième de la récolte. L’État se charge d’emmagasiner et de vendre les fruits qu’il a perçus. On devine aisément tout ce qu’un pareil mode de perception a d’irrégulier, et combien il peut être préjudiciable à l’État. Si la récolte est abondante, il est forcé de vendre à vil prix la part qui lui revient ; si la récolte manque, il ne lui revient rien. Mais il sera impossible de percevoir l’impôt foncier en argent, tant que le numéraire sera aussi rare dans le pays.