Aller au contenu

Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/271

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’Europe, est celle qui circule le mieux : il vaut, suivant le tarif, 95 lepta ; mais le demi-zwanzig n’a pas cours, et le zwanzig est refusé par les marchands, ou subit un rabais considérable, lorsque le chiffre 20 qu’il porte est effacé.

Les pièces d’argent des îles Ioniennes, monnaie excellente, n’ont pas cours. Les demi-couronnes se négocient généralement à perte, tandis que l’or anglais gagne énormément. Les pièces d’or de 20 drachmes, à l’effigie du roi Othon, se vendent, comme médailles curieuses, jusqu’à 21 drachmes.

Il est évident qu’un état si anormal ne peut durer longtemps sans préjudice pour le commerce de la Grèce. On remédierait à tout en frappant une monnaie d’argent et d’or semblable à la nôtre, et qui rapportât, comme la nôtre, 2 pour 100 de droit de monnayage.

2o Le service des postes coûte un peu plus qu’il ne rapporte. Les Grecs écrivent peu ; il faut transporter les lettres à pied ou à cheval, par des chemins détestables, ou par mer, en employant les paquebots étrangers. La Grèce n’a qu’un seul bateau à vapeur, qui sert plutôt aux plaisirs du roi qu’au transport des dépêches. Sur les points de l’Archipel où les paquebots étrangers ne touchent point, le service se fait très-irrégulièrement par des marchands ou des pêcheurs auxquels on paye une légère subvention.

3o L’imprimerie royale ne produit que des recettes fictives, puisqu’elles sont payées par les divers ministères pour lesquels elle travaille. Les seules recettes réelles sont les abonnements au journal du gouver-