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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/273

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Les pêcheries sont affermées à des particuliers qui se dispensent souvent de payer leurs fermages. Sous un gouvernement fort, ce revenu serait immédiatement doublé.

Les forêts de l’État ne sont point exploitées, faute de routes ; elles sont dévastées, faute de surveillance. M. Christidis déclarait à la chambre, en 1852, que, « dans le cours de l’année 1849, on avait importé des bois en Grèce jusqu’à concurrence de 1 092 690 drachmes, tandis que le pays est couvert de forêts d’arbres de toute grandeur et de toute qualité. » Si l’on se rappelle ce que nous avons dit plus haut, on trouvera sans doute que le mot couvert de forêts est un peu hyperbolique ; mais il est certain que les forêts produiront un revenu considérable lorsque le gouvernement sera assez fort pour les faire respecter et assez intelligent pour les exploiter.

Les olivaies, les vignes et les jardins affermés ne rapportent rien, ou presque rien, d’abord parce que la vanité et l’imprévoyance particulières aux Grecs ont fait monter les enchères au-dessus de toute mesure, et que les baux sont impossibles à exécuter ; ensuite parce que le gouvernement n’a pas la main assez ferme pour en exiger l’exécution. J’ai déjà cité l’année 1844, où les oliviers affermés devaient rapporter, aux termes des contrats, 406 800 drachmes, et où l’État, qui dispose d’une gendarmerie et d’une armée, est parvenu à faire rentrer 4457 drachmes 31 lepta.

La location des biens nationaux ne profite guère à l’État : il gagne encore moins à les aliéner. Aucun acquéreur n’est en mesure de payer comptant ce