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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/326

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tous les autres en leur accordant un tour de valse ou de mazurka. Le roi a la même attention pour les dames. Lorsque les hasards de la danse le mettent en contact avec un étranger, il s’efforce de lui dire un mot aimable.

Après chaque valse ou chaque quadrille, le cercle se reforme autour de Leurs Majestés, qui s’avancent tantôt vers une personne, tantôt vers une autre, pour lui dire ce qu’elles peuvent. À la fin du bal, on recommence le grand cercle diplomatique.

Les bals se terminent à trois heures du matin ; ils durent donc six heures, dont deux au moins se passent en conversation.

L’éclairage de la salle de danse est très brillant ; les rafraîchissements le sont beaucoup moins. Les gâteaux qu’on fait passer sont presque tous des pains d’épice déguisés. On se bat à la fin pour avoir du bouillon.

Ceux qui ne dansent pas vont jouer dans un salon voisin : ceux qui n’aiment ni la danse ni le jeu descendent à l’étage inférieur pour y fumer ; mais les fumeurs, en rentrant, doivent se tenir loin de la reine.

Des dames qui veulent rester bien en cour viennent au bal sans bouquet : la reine déteste l’odeur des fleurs, et surtout elle craint que les bouquets qu’on apporte dans son salon n’aient été cueillis dans son jardin, ce qui est vrai le plus souvent.