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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/359

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un arrière-parfum de malpropreté qui me ferait prendre en horreur le paradis de Mahomet.


V


Le sport. ― Le turf athénien. ― La place de la musique. ― Les plaisirs du dimanche. ― Le chapelet des Grecs. ― Emploi du mouchoir de poche. ― Le roi et la reine au milieu de leurs sujets. Souvenirs du Cirque Olympique.


Lorsqu’on a traversé toute la rue d’Éole en tournant le dos à l’Acropole et à la tour des Vents, on aperçoit devant soi une route poudreuse, longue d’un grand kilomètre et terminée par un petit village. Ce village était, sous les Turcs, la résidence du pacha. Le nom de pacha, ou padischah, lui est resté, un peu corrompu il est vrai : les Athéniens disent Patissia.

La route de Patissia est le turf d’Athènes.

Si je disais que c’est un lieu de plaisance, je mentirais comme un historien grec. La route est mal entretenue, et tiendrait mal son rang parmi nos chemins vicinaux. Les arbres dont on a essayé de la border sont morts, ou mourants, ou malades ; les quatre ou cinq cabarets qui se dressent à droite et à gauche ne sont pas des Parthénons ; les champs d’orge ou les terrains incultes qu’elle traverse ne font pas un paradis terrestre.

Cependant les promeneurs qui s’entassent sur cette route peuvent voir, quand la poussière le permet, un des beaux panoramas du monde. Ils ont devant eux